Vous êtes ici
Les Français de plus en plus adeptes du flexitarisme
Pour faire suite à la campagne de communication collective en 2019, Interbev a commandité une enquête à IPSOS : cette nouvelle étude a pour but d’interroger les Français sur leurs comportements alimentaires.
Il ressort de cette étude réalisée début avril 2021 que le repas est aujourd’hui plus qu’avant, est un moment de partage et de convivialité pour les Français (72%) et une source de plaisir à laquelle ils sont très attachés (66%). Ces résultats sont en hausse de +7 points depuis 2019, certainement du fait de la pandémie et de la crise sanitaire entraînée par la Covid-19.
Manger équilibré (50%), consommer des produits variés (41%), de qualité (44%) et de manière responsable (43%) restent des valeurs que les sondés souhaitent transmettre aux générations futures.
Le flexitarisme bien identifié
Interrogés sur leur connaissance du flexitarisme, deux tiers des Français affirment en avoir déjà entendu parler, soit une forte hausse par rapport à il y a deux ans (+28 points), et un tiers déclare savoir précisément ce dont il s’agit.
Parmi ceux qui ont entendu parler du flexitarisme, 59% (+17 points depuis 2019) définissent le flexitarien comme une personne qui mange de tout, y compris de la viande et du poisson, en quantité raisonnable et en se souciant de leur mode de production, en somme l’omnivore du 21e siècle décrit par Interbev
Un régime idéal : manger de tout
Preuve de cette adhésion au flexitarisme mis en avant dans la campagne collective, pour la quasi-totalité des Français, manger de tout est un régime idéal (91%) et il est important de manger de la viande pour l’équilibre alimentaire pour une très large majorité (85%), surtout de façon raisonnable.
Au quotidien, la majeure partie des interrogés déclare faire attention à ce qu’ils mangent, et souhaite se faire plaisir (95%) en privilégiant autant la qualité que la variété (92%).
Ces préférences alimentaires des Français, révélées par cette étude, sont au cœur du nouveau film publicitaire « Aimez la viande, mangez-en mieux. » signé « Naturellement Flexitariens. ».
24% de Français flexitariens
Selon une étude réalisée par l’Ifop auprès de 15 000 Français du 30 septembre au 8 novembre 2020 et publiée en mai 2021 pour le compte de FranceAgriMer sur la place du végétarisme et du flexitarisme dans l’alimentation des Français, 24% d’entre eux déclarent avoir réduit volontairement leur consommation de viande.
Ainsi 89% des Français déclarent aimer la viande, 79% pensent qu’en manger est nécessaire pour être en bonne santé, 63% estiment que le repas est plus convivial avec la viande et 90% considèrent que le fait de manger de la viande est compatible avec le respect du bien-être animal.
Toutefois des remises en question apparaissent : 68% des répondants pensent qu’en France on consomme trop de viande, 60% estiment que le poisson est plus sain que la viande et 56% que la production de viande a un impact négatif sur l’environnement. Seuls 45% de Français déclarent que les débats autour du bien-être animal sont exagérés et 49% jugent que le végétarisme ou le véganisme sont des modes qui passeront.
Les idées végétariennes trouvent un certain écho parmi les Français : seuls 2,2% des Français se déclarent appartenir à un des régimes sans viande (pescetarien, végétarien ou végan). 24% des Français se considèrent flexitariens, les 74% restant se positionnant comme omnivores.
Mais ces trois groupes principaux (omnivores, flextariens, régimes sans viande) ne sont pas forcément homogènes en matière de pratique de consommation de viande : 8% de la population globale interrogée déclare limiter la consommation de viande et en consommer moins d’une fois par jour, sans pour autant se déclarer flexitarien mais bien omnIvore.
Sur les 24% de Français flexitariens, 7% consomment de la viande encore tous les jours, 12% plusieurs fois par semaine et 5% seulement sont des consommateurs occasionnels (1 fois par semaine au moins).
Quel profil des végétariens et flexitariens ?
Les régimes sans viande comme les flexitariens affichent un profil résolument féminin, urbain et appartenant aux catégories socio-professionnelles supérieures, diplômées au-delà du secondaire. La composition du foyer joue aussi un rôle important : les célibataires sont surreprésentés parmi les végétariens, pescetariens et végans (55% d’entre eux le sont) et dans une moins mesure parmi les flexitariens (40% contre 37% des omnivores).
Les régimes excluant la ou limitant la viande sont plus fréquents dans les foyers sans enfants de moins de 15 ans. Les personnes privilégiant des régimes sans viande sont plus jeunes que la moyenne des Français (41% ont moins de 35 ans) alors que les flexitariens sont plus âgés : 41% ont entre 50 et 70 ans.
L’équipe Avisé
Sources :
La Boucherie Française juillet/août 2021 n°858
Crédit photo : Pixabay
Ca peut aussi
vous intéresser
- Les tendances post-crise Covid-19 : bio, local et produits de base
- Une évolution contrastée pendant l'été pour les commerces alimentaires
- Le Sirha 2021 se tiendra du 23 au 27 septembre 2021
- Les commerces alimentaires spécialisés jugés essentiels pour les Français
- Coronavirus : mise en place d'un drive solidaire à Tain L’Hermitage
- Sirha 2021 : un rendez-vous incontournable pour mesurer les tendances