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Auvergne Rhône-Alpes : un marché très impacté par le contexte géopolitique
Le poids de la guerre en Ukraine et plus généralement les difficultés d’approvisionnement qui retardent les chantiers, se font sentir sur le moral des chefs d’entreprises d’Auvergne Rhône-Alpes. 39% d’entre eux, notamment dans la Loire, le Rhône et la Savoie, se disent très touchés, indiquent les résultats de l’étude de la CAPEB.
Tous les indicateurs en baisse
Les résultats pour le 1er trimestre 2022 confirment la tendance déjà enregistrée lors de la dernière enquête flash de la CAPEB Auvergne Rhône-Alpes. Pour l’heure, tous les indicateurs sont à la baisse : le niveau d’activité, la trésorerie, le chiffre d’affaires et les marges.
Ainsi, 39% des chefs d’entreprise interrogés déclarent rencontrer des difficultés en termes d’activité, soit 13 points de plus qu’au dernier trimestre 2021 et 19 points sur une année. Sont particulièrement concernés les couvreurs-zingueurs, les carreleurs et les agenceurs-cuisinistes. AU niveau géographique, certains départements sont plus touchés que d’autres, en particulier la Loire, le Rhône et la Savoie.
Avec les difficultés d’approvisionnement qui entraînent des retards sur les chantiers, la visibilité sur les carnets de commandes s’allonge. « Près d’un artisan sur deux déclare une visibilité supérieure à trois mois, soit une augmentation de 4 points par rapport au 4e trimestre 2021 » relève la CAPEB.
Recul des trésoreries
Par ailleurs, 29% des entreprises interrogées déplorent un niveau de trésorerie faible ou insuffisant, ce qui traduit une augmentation de 3 points en un trimestre. Les marges sont quant à elles en recul pour 49% des entreprises, soit une hausse de 19 points par rapport à la période précédente. La perte peut s’élever jusqu’à 20% pour 29% des entreprises.
Enfin, la flambée des prix des matériaux et de l’énergie frappe aussi de plein fouet toutes les entreprises et notamment les plus fragiles
Lire aussi : La flambée du prix des matériaux inquiète les artisans
Emploi en ligne de mire
Pour autant, les intensions d’embauche restent fortes, et ce malgré la tension enregistrée sur le marché : 43% des chefs d’entreprise souhaitent recruter ou y réfléchissent. Les CDI sont privilégiés en masse par 71% des patrons de l’artisanat du bâtiment.
Pour surmonter les difficultés de recrutement auxquelles ils se heurtent, 29% des artisans envisagent de former un apprenti (+ 22 ponts par rapport au trimestre précédent).
L’équipe Avisé
Source : capeb.fr
Crédit photo : Pixabay
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