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La mobilisation s’organise face à la pénurie de matières premières
Face aux difficultés croissantes d’approvisionnement et de flambée des prix des matières premières, les acteurs de la filière BTP - industriels, transformateurs, maîtres d’ouvrage, distributeurs et entreprises de travaux - sont appelés à se mobiliser. Objectif, faire remonter via leurs organisations professionnelles les informations relatives à des comportements non solidaires et des bonnes pratiques qui pourront ainsi être partagées et valorisées.
Le comité de crise du BTP a été mis en place pour corriger les comportements des acteurs de la filière qui mettent en difficulté des entreprises ou des chantiers. Son but est d’assurer la solidarité économique et d’atténuer l’impact de la crise sur l’ensemble de la chaîne. Il réunit, entre autres, la CAPEB, l’U2P, la FFB, la CNATP, le Medef… Depuis sa création en juin 2021, il constate la modification dans un sens favorable de certains comportements anormaux. La mobilisation de tous les acteurs reste nécessaire alors que les tensions sont toujours à l’œuvre.
Les artisans inquiets face à la pénurie
Alors qu’ils connaissent une explosion de leur activité du fait de la forte demande d’amélioration des logements, les artisans ont vu le prix des matériaux flamber : 57% rencontrent des difficultés d’approvisionnement entraînant des retards de chantiers ou des reports, selon une enquête de Xerfi réalisée par la CAPEB.
Quelque 76% des 1700 entreprises artisanales interrogées déclarent aussi une hausse des prix des matériaux. 34% des artisans indiquent qu’ils ont pu s’organiser pour faire face à leurs commandes en stockant. Reste que pour les entreprises confrontées à des difficultés d’approvisionnement, cela entraîne des retards ponctuels (67%) et des reports de chantiers (24%). 19% ont fait recours à des matériaux de substitution et 29% ont trouvé des matériaux en changeant de distributeurs.
Certains secteurs plus fortement impactés
Certains secteurs sont particulièrement impactés : la maçonnerie-entreprise générale (67%), la couverture-plomberie-chauffage (65%), la menuiserie-serrurerie (60%). Certains matériaux sont devenus particulièrement difficiles à trouver : l’acier, le zinc, le cuivre. Quant à l’aluminium, il a atteint son plus haut cours en dix ans.
Le problème du bois perdure même s’il ne s’aggrave plus, relève l’étude. La Fédération nationale du bois table, pour sa part, sur un retour à la normale avant la fin de l’année, le marché s’étant retourné plus favorablement depuis juillet. Le prix du bois de construction importé d’Allemagne a baissé de 20% et en France les délais de livraison se sont réduits.
L’équipe Avisé
Sources :
Crédit photo : Pixabay
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