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Apprentissage : état des lieux et impact de la crise sanitaire
Prévue dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », la prime à l’embauche d’un apprenti s’élève à 5000€ pour un mineur et 8000 € pour un majeur, la première année d’apprentissage. L’âge des alternants doit être compris entre 16 et 29 ans. Le 6 septembre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la prolongation des aides à l’embauche pour les apprentis jusqu’au 30 juin 2022. Le dispositif a en effet fait ses preuves auprès des employeurs et des jeunes. Aujourd’hui, 62% des apprentis sont dans un emploi salarié six mois après la sortie d’un centre de formation des apprentis (CFA).
Une crise sanitaire qui a durement touché les apprentis
L’édition 2020 du baromètre ISM-MAAF (PDF) sur l'apprentissage dans l’artisanat passe au crible l’impact de la crise sanitaire qui a durement touché les apprentis comme les salariés. « La pandémie est ainsi susceptible de venir ternir les bons résultats des années scolaires précédentes même si les récentes mesures gouvernementales en faveur de l’apprentissage sont encourageantes pour les entreprises » indique le document.
La crise sanitaire a fragilisé les entreprises artisanales et par ricochet, la filière de formation en alternance. De mars à juin 2020, la fermeture administrative de certaines activités a contraint près de 25 000 apprentis à cesser leur travail en entreprise. Ce sont les activités de soins à la personne qui ont été le plus durement touchés : la coiffure (17 000), les soins de beauté (4100), le commerce de fleurs (3100).
Pour rappel, la situation d’avant-crise était nettement plus favorable : près de 150 000 apprentis se sont formés aux métiers de l’artisanat en 2018-2019, soit une hausse de 2% par rapport à l’année précédente. Le secteur de l’artisanat conforte sa place de premier employeur d’apprentis en France.
L’artisanat de l’alimentation est quant à lui le seul secteur dont les effectifs ne progressent plus (-2%). Il a atteint un plateau à l’inverse d’autres domaines conservent une marge de progression l : le bâtiment (+3%) et la fabrication (+6%).
Dans la France d’avant-crise, les régions de l’ouest du territoire s’avèrent plus dynamiques : les entrées en apprentissage y progressent davantage notamment dans les régions Pays de la Loire et Bretagne (+5%).
Source: Baromètre de l'artisanat ISM-MAAF
Un fort taux d’emploi
Pour la première fois, le baromètre analyse aussi le taux d’emploi des apprentis largement supérieur à celui des jeunes diplômés issus de la voie scolaire traditionnelle. Mais la disparité tend à se réduire avec l’augmentation du niveau d’études: un apprenti de l’artisanat avec un brevet professionnel à un taux d’emploi à 7 mois (83%) très supérieur à celui d’un élève sortant de BTS (68%).
En comparaison, à niveau de formation identique, le taux d’emploi est de 84% pour un apprenti ayant un diplôme de niveau BAC contre 48% pour l’élève formé par voie scolaire. Enfin 60% des apprentis sont embauchés en CDI, sept mois après la fin de leur formation en apprentissage.
Un apprenti sur deux (46%) est embauché par l’entreprise qui l’a formé, ce qui facilite nettement l’accès à l’emploi. C’est le secteur du BTP où le taux de maintien dans l’entreprise est le plus élevé (52%) suivi des services (46%).
Il existe toutefois des disparités régionales : les régions Pays de la Loire (80%), Bretagne (74%) et Bourgogne-Franche-Comté (73%) affichent un fort taux d’emploi. Il est moins important en Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans les Hauts-de-France (59%).
Source: Baromètre de l'artisanat ISM-MAAF
Lire aussi : Apprentissage : 495 000 contrats signés en 2020
L’équipe Avisé
Sources :
maaf.fr (PDF)
Crédit photo : Pixabay
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