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Les Français consomment moins de viande
La consommation de viande a fortement baissé en France, de - 12% en dix ans, en particulier celle de la viande bovine. Plusieurs raisons sont avancées dans l’enquête menée par le Crédoc à la demande de l’Interprofession bétail et viande française (Interbev) : le prix, les inquiétudes pour la santé, l’impact sur l’environnement, le bien-être animal ou encore une offre qui correspondrait moins aux attentes des nouvelles générations.
Moins chez les CSP+ et les ouvriers
La baisse est plus marquée chez les cadres et catégories socio-professionnelles supérieures, où elle atteint - 19%. La santé, l’impact sur l’environnement, le bien-être animal sont les motivations les plus fréquemment évoquées par les CSP+. A noter encore la diminution de - 15% en dix ans chez les ouvriers, pourtant grands consommateurs de viande depuis plusieurs décennies, en raison de la hausse des prix de vente.
Selon le mode de vie
Par ailleurs, l’évolution du mode de vie a une incidence directe sur la consommation de viande relève le Credoc. Les plats tout prêts (sandwiches, hamburgers) ont représenté 30% des produits carnés consommés en 2016, contre 25% dix ans plus tôt. Résultat : les plus jeunes (18-24 ans) sont encore les plus gros consommateurs de viande du fait de leur forte consommation de ce type d’aliments. A l’inverse, les plus de 75 ans consomment eux le moins de viande restant fidèles aux aliments traditionnels.
Influence du flexitarisme
Enfin, le flexitarisme (le fait de choisir de manger moins de viande) gagne du terrain. En 2018, quelque 35% des Français déclarent avoir limité leur consommation de viande. Ils sont même 43% dans la catégorie des cadres et professions libérales.
Les raisons de devenir flexitarien
Le régime flexitarien est choisi par les amateurs de viande qui souhaitent en réduire la consommation sans pour autant devenir végétariens. De nombreuses raisons poussent les Français à adopter le flexitarisme : scandales alimentaires, préoccupations éthiques ou environnementales, mode des produits « veggie » en plein essor, qualité nutritionnelle espérée pour la santé…
Toutes catégories
On estime aujourd’hui à 1/3 les moins de 25 ans concernés par le flexitarisme, même si les flexitariens sont présents dans tous les segments de population : familles, citadins, ruraux ou retraités adoptent eux aussi de plus en plus ce mode de consommation, qui, dans les menus, fait plus de place au végétal qu’à la viande.
Plusieurs critères vont déterminer le choix :
- La praticité et la facilité d’usage des substituts de viande : ce sont des arguments qui pèsent. Les produits commercialisés sont faciles à utiliser, ont des durées de vie longues et sont conditionnés dans des emballages pratiques.
- La nutrition : des efforts importants restent à faire. Certains de ces substituts sont trop gras, d’autres trop salés ou ne contiennent que peu de protéines. La santé est pourtant l’attente principale des consommateurs en matière de substituts.
- L’environnement : les produits végétaux seraient en théorie plus économes en eau, en surfaces agricoles, en gaz à effet de serre. L’argument « C’est bien pour la planète » a beaucoup d’importance pour les flexitariens.
- Les ingrédients : les substituts incluent des protéines texturées, des arômes, des stabilisants, des colorants et leur goût n’est pas toujours à la hauteur des attentes.
- Le prix des produits n’est pas une référence, les substituts restant trop chers par rapport à la viande pour faire la différence
En conclusion, les substituts serviraient en quelque sorte à se déshabituer de la viande à tous les repas. Ils seraient un moyen de transition vers des produits de seconde génération.
Lire aussi : Végétarisme et végétalisme : des tendances de fond
Lire aussi : Viande : une consommation moins fréquente mais de meilleure qualité
L’équipe Avisé
Sources :
Crédoc n°300
Process Alimentaire n°1362
Crédits photos : Pixabay
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